QUART HEURE

Le travail sur chantier a des spécificités qui le différencient des autres secteurs d'activités et qui lui confèrent une dangerosité supérieure. 


Le travail sur chantier a des spécificités qui le différencient des autres secteurs d'activités et qui lui confèrent une dangerosité supérieure. 

Parmi les facteurs de surexposition aux risques en gravité et en fréquence sur les chantiers, le facteur humain est souvent prépondérant.

Pour rendre les salariés du chantier à la fois conscients des enjeux et acteurs, pour susciter un état d'esprit sécuritaire partagé, les « quarts d'heure sécurité » (encore appelés aussi « causeries sécurité » ou « points sécurité ») permettent de créer des espaces de dialogue pour favoriser la sensibilisation aux risques et la compréhension des mesures de prévention, et également d'apporter des d'observations pour le retour d'expérience.

Les « quarts d'heure sécurité » sont des lieux d'échanges relatifs à :

  • l'hygiène, 
  • la santé, 

  • la sécurité au travail, 

  • mais aussi éventuellement à la qualité, l'environnement …

Ce sont des moyens concrets et efficaces de communication interne permettant d'impliquer les salariés dans la démarche sécurité dans un cadre non conflictuel, puisque préventif et participatif.

Les modalités et le déroulement d'un « quart d'heure sécurité »

Les objectifs du quart d'heure sécurité

Tout d'abord, le but d'un quart d'heure sécurité n'est ni d'être une séance de formation (cours magistral), ni d'être une réunion d'information strictement descendante (simple transmission de consignes), ni d'être une réunion d'analyse complète a posteriori des causes d'un accident (trop technique). 

Ce n'est pas non plus un recueil de revendications au sujet de la sécurité (il y a des réunions formelles CHSCT pour cela), ni une visite d'inspection du respect des procédures et des prescriptions sécuritaires, avec des attitudes forcément culpabilisantes et accusatrices. Il ne s'agit pas dans ce cadre de faire de la morale ou d'imposer autoritairement des règles strictes, le respect des consignes de sécurité, certes non négociables, doit être présenté comme un signe de professionnalisme, avec le concours avisé des compagnons plus âgés. 

Le but des « causeries sécurité » est de pallier le manque d'implication des salariés vis-à-vis des risques professionnels et de créer des espaces d'échanges pour favoriser les questionnements, l'écoute, la compréhension des mesures de prévention et susciter l'adhésion dans un contexte d'ouverture d'esprit, donc non conflictuel : le quart d'heure sécurité a un objectif essentiellement préventif, plus que curatif.

Le contenu du quart d'heure sécurité


Il s'agit par exemple de réaliser une discussion spécifique sur un ou deux types de risques, sur le respect d'une ou deux prescriptions de sécurité, en laissant le temps aux participants de poser et de répondre à des questions de l'animateur ou de leurs coéquipiers. 

La « causerie sécurité » est périodique, mais aussi doit avoir lieu avant le début de chaque chantier et peut occasionnellement répondre à un besoin particulier traitant d'un thème d'actualité (accident du travail récent, nouvelle procédure, événement climatique...). 

On retient généralement un sujet général de fond et un sujet plus ponctuel directement lié au chantier en cours : le thème général est par exemple tiré du Document Unique de Sécurité qui recense et hiérarchise tous les risques potentiels, ou extrait du Règlement Intérieur de l'entreprise qui doit indiquer les consignes de sécurité, ou extrait du Code du Travail (mais l'aspect réglementaire ne doit pas être un élément principal pour la causerie). Un thème général peut être repris de temps en temps, la répétition permettant de juger de son appropriation par le groupe de travail et de toucher les nouveaux embauchés.

La préparation de la « causerie sécurité »


De manière à ce que cette causerie ne soit pas du « bavardage », être efficace et ne nuise pas à la crédibilité de l'animateur, elle doit faire l'objet d'une bonne préparation.

Mais, pour sensibiliser les opérateurs à la sécurité au travail et à la prévention des risques professionnels sans les lasser et en recherchant leur implication, les actions non fastidieuses pour y parvenir ne sont pas si évidentes : difficulté de satisfaire des besoins hétérogènes au niveau des âges et des niveaux de chacun .

La préparation d'un support pour l'animation d'une causerie sécurité demande un peu de temps en recherche documentaire.

- Il existe des livrets pédagogiques avec des diapositives qui présentent à l'animateur les explications essentielles à aborder sur chaque thème.
- On peut utiliser également des dessins animés avec un ton humoristique, des messages simples, des héros sympathiques, qui permettent une introduction ludique à l'hygiène, la santé et la sécurité au travail, de montrer les bonnes pratiques, de transmettre informations, consignes et règles de sécurité de façon amusante. Il s'agit seulement grâce à cet outil de sensibiliser à différents risques basiques et d'inciter à une réflexion sur les accidents du travail et leur prévention. 
- Les supports vidéo multimédia ludiques incitent bien les collaborateurs à participer aux efforts de sensibilisation à la prévention. Pour favoriser l'appropriation des messages de prévention et maintenir l'intérêt de chacun avec des ressorts pédagogiques et motivationnels, de nombreux supports vidéo sont disponibles gratuitement par exemple sur « youtube ». 

L'agence européenne pour la santé et la sécurité au travail a lancé un site internet, www.napofilm.net, qui propose en accès gratuit des films d'animation dédié à un personnage nommé NAPO. Les mésaventures de ce héros gaffeur, maladroit mais enjoué et plein de bonne volonté et de son chef et ses collègues, le confrontent à des situations de danger qui illustrent les bonnes suggestions pour améliorer la sécurité et l'organisation du travail : chutes de hauteur, produits chimiques, manutentions, nuisances sonores, glissades et trébuchements ...

L'animation du quart d'heure sécurité


La causerie doit concerner tous les membres disponibles de l'équipe de travail, y compris le personnel de la sous-traitance et être animée par le responsable hiérarchique (formé préalablement à l'animation sécurité) ou un référent sécurité, un membre du CHSCT, ou un préventeur pour assurer une présentation sur des aspects plus techniques. 

Une fois la présentation du sujet effectué (cinq minutes maximum environ), l'animateur doit susciter la parole, demander des retours, échanger sur des situations observées en pratique. 

La discussion, qui nécessite environ la moitié du temps total pour privilégier l'échange et la participation active, prend la forme d'une conduite d'entretiens, d'une animation d'un groupe de travail suivie d'une formalisation des informations recueillies et archivage dans les documents sécurité de l'entreprise : la formulation des propositions de correction des problèmes de sécurité éventuellement apparus lors de ces « points sécurité » sera effectué par les responsables HSE ultérieurement, puis communiquée à l'équipe dans la causerie suivante. 

En cas de défaut de sécurité, toutes les mises en cause personnelles d'autres collègues ou de responsables hiérarchiques doivent être prohibées et il convient d'expliquer qu'il s'agit d'une démarche d'amélioration de la sécurité au travail sans accusation ni sanction ni catastrophisme : veiller à la liberté d'expression des ressentis, mais avec des interventions les plus factuelles et objectives possibles.


Consultez les pages     https://quart-heure-secu.webnode.fr/

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